Des chefs d’État et de gouvernement d’au moins 145 pays sont présents à New York pour assister à la 78e Assemblée de l’ONU où le débat est centré sur le thème “Reconstruire la confiance et raviver la solidarité mondiale : accélérer l’action pour réaliser le programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, la prospérité, le progrès et la durabilité pour tous”.
Lors de son discours à l’ONU ce mercredi 20 septembre, le président dominicain Luis Corona Abinader qui a pris la décision, la semaine écoulée, de fermer toutes les frontières d’avec Haïti, a déclaré d’entrée de jeu que les besoins d’Haïti sont multiples.
Considéré par plus d’un en Haïti comme l’ennemi public numéro 1 depuis son opposition farouche à la construction du canal sur la rivière Massacre, Luis Abinader a affirmé devant l’ONU que son pays fait face à des acteurs incontrôlables en Haïti.
Selon Abinader, le gouvernement haitien a reconnu que la canalisation au niveau de la rivière massacre n’est pas une œuvre qui provient de lui mais une manœuvre de certains membres de l’élite haïtienne pour le contrôle de l’eau; un projet qui doit être condamnée.
Étalant les nombreuses raisons qui, selon lui, devraient pousser les Haïtiens à abandonner le chantier, Abinader a fait valoir que la construction est unilatérale et illégale.
“Nous ne souhaitons pas d’affrontement avec le peuple haïtien, mais notre principale responsabilité est de défendre les intérêts du peuple dominicain”, a précisé Luis Abinader qui soutient que le projet de la construction du canal n’a jamais été communiqué au gouvernement dominicain.
Sans langue de bois, le président dominicain a pratiquement présenté Haïti comme un “danger imminent”, non seulement pour son pays mais pour le monde, réitérant l’appel lancé par le président Joe Biden pour le déploiement immédiat d’une force multinationale en Haiti avant qu’il ne soit trop tard.
Luis Corona Abinader est ferme là-dessus:”il ne pourra y avoir de solutions dominicaines aux problèmes haïtiens”.
Il importe de souligner que, la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies a débuté le 19 septembre 2023 et le premier ministre Ariel Henry doit prendre la parole ce vendredi 22 septembre.