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« Fòs Refleksyon ak Aksyon sou Koze Kay ak Alimantasyon » (FRAKKA), alerte sur l’aggravation de la crise alimentaire qui sévit en Haïti à cause notamment de la gangstérisation et la corruption dans le pays.
« L’un des facteurs paralysant la production agricole est la suprématie des gangs armés. En effet, des terres agricoles sont occupées par des gangs qui empêchent le travail des agriculteurs », dénonce l’organisation.
De plus, les routes sont sous le contrôle des bandits qui empêchent la circulation des produits et des vivres alimentaires d’un département à un autre, ce qui rend encore plus difficile la situation des agriculteurs.
Selon cette structure, la corruption est également un frein à la production agricole. Dans une note de presse parue le 4 juillet, les dirigeants du FRAKKA critiquent les politiciens qui s’allient avec des membres de la communauté internationale pour favoriser la circulation d’armes illégales qui vont renforcer l’insécurité qui gangrène déjà le pays et aggrave la crise alimentaire.
« La forte inflation, alimentée par la dépréciation de la gourde par rapport au dollar et par la hausse du coût des transports, ainsi que le climat sécuritaire délétère, continuent de réduire le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres qui sont obligés de recourir à des stratégies de moyens d’existence non soutenables. Le niveau de vulnérabilité structurelle du pays explique également que de nombreux ménages sont extrêmement sensibles aux chocs (aléas climatiques, hausse des prix, pertes des récoltes…) et sont particulièrement sujets à l’insécurité alimentaire aiguë », a fait savoir le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans un rapport publié en avril dernier.
En effet, environ 4,9 millions de personnes font face à l’insécurité alimentaire et sont incapables de répondre à leurs besoins alimentaires les plus fondamentaux selon la coordination nationale de la sécurité alimentaire. Alors que 21 milliards de gourdes ont été allouées au gouvernement pour répondre à la crise alimentaire.
Par conséquent, FRAKKA recommande aux membres du gouvernement de prendre leur responsabilité afin de mettre un terme à la corruption et œuvrer pour le développement économique du pays.
« Il est également impératif de restituer les terres agricoles aux agriculteurs et de les soutenir avec un cadre économique et technique solide »
De plus, il est également essentiel de garantir la sécurité dans le pays et de permettre la circulation des biens et des services au niveau des routes nationales. Cela devrait s’inscrire dans une action concertée pour lutter contre la criminalité organisée et renforcer les forces de sécurité, conclut le FRAKKA.