Haïti connaît un nouvel épisode de black-out. Les employés de la centrale de Péligre ont en effet décidé d’observer un arrêt de travail en signe de protestation pour réclamer le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire. La FESTRED’H appuie ce mot d’ordre de grève en vue d’inciter les autorités concernées à satisfaire les revendications des employés grévistes.
La production de l’électricité est interrompue pour une énième fois dans le pays en raison d’un arrêt de travail observé par les employés de l’institution. Depuis plus de 4 jours, aucun signe d’électricité dans plusieurs zones de la capitale.
La cause, le non-respect des promesses lancées par le gouvernement relatives au paiement des arriérés de salaire des travailleurs dans le secteur de l’énergie.
La Fédération des syndicats des travailleurs de l’électricité d’Haïti (FESTRED’H), a confirmé ce lundi 3 juillet que les employés ont observé un arrêt de travail, notamment à la centrale électrique de Péligre.
Dans une interview exclusive accordée à la rédaction, le vice-président de ladite fédération, Félix Pierre Michel, a déclaré que les employés réfractaires ont pris cette décision pour exiger aux autorités concernées le paiement des arriérés de salaire. « On a besoin de nouveaux matériels pour assurer le bon fonctionnement de l’institution », a martelé le responsable.
Michel a souligné que l’institution assurait elle-même jadis le paiement de ses employés grâce aux recettes générées dans tout le pays et aux subventions de carburant du ministère de l’Économie et des Finances.
« Les recettes ont beaucoup baissé à cause du phénomène de l’insécurité et des difficultés d’accès dans plusieurs villes de province », a déploré le Vice-Président du FESTRED’H tout en expliquant la raison pour laquelle l’EDH est en lambeaux.
Félix Pierre Michel garantit que l’institution dispose de 65 mégawatts disponibles dans plusieurs centrales pour alimenter notamment les départements du Centre et de l’Ouest. « Les employés sont prêts à reprendre leur travail si le gouvernement décide de faire des promesses liées à leurs revendications », a assuré le syndicaliste.
Il a lancé un cri d’alarme au gouvernement afin de prendre les dispositions nécessaires pour un retour à la normale et permettre à l’institution de redevenir fonctionnelle.