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Près d’un mois après l’arrestation de 3 employés de la Sogebank et l’émission d’avis de recherche contre plusieurs autres pour vol et abus de confiance entre autres, l’institution financière est sortie de son mutisme pour dénoncer un plan visant à salir sa réputation et son image.
En conférence de presse ce mercredi 7 juin, l’équipe juridique de la Sogebank a déploré ces arrestations et avis de recherche qu’elle qualifie d’arbitraires et illégales. Accusés d’abus de confiance, et de vol, Me Delcy a tenu à souligner que ces 2 infractions ne peuvent être évoquées en même temps pour une seule et même personne.
« L’affaire concerne une plainte déposée par le Cabinet Fortuné et Associés en date du 6 mai 2022 pour et au nom des époux Jean Rony Enade, femme née Sonia Lagrenade par devant le juge de paix de Pétion-Ville, Me Roland Duvelson, contre la Sogebank et son ancienne employée Anne Kettia Georges. Les plaignants réclament le remboursement de la somme de 132.744 dollars américains, montant qu’ils auraient confiés à madame Georges en dehors de la banque et en violation des normes et procédures applicables en la matière », a affirmé d’entrée de jeu Me Mario Delcy, avocat de la Sogebank.
Cette somme devrait servir à l’achat de dollars américains pour renflouer le compte personnel du couple d’entrepreneurs alors que l’employée en question n’était qu’un support administratif non habilité à recevoir des dépôts et à effectuer des opérations de change, a précisé l’homme de loi.
Me Mario Delcy croit mordicus que la Sogebank n’a rien à voir avec cette transaction effectuée non seulement à l’extérieur de la banque mais aussi sur la base de l’amitié entre les clients et l’employée. En outre, Madame Georges a abandonné son poste à la banque après les faits.
La Sogebank a de surcroît invité sa clientèle à la sérénité tout en dénonçant une main cachée dans le cadre de ce dossier.
À travers cette conférence de presse, l’avocat de la Sogebank a critiqué les auditions suivies des arrestations des employés Catheline Barochin, Daphkar St Paul et Leevens Lifète Dejoie ainsi que la publication des avis de recherches à l’encontre de Jean Junior Memnon et Jean Ralph Antoine, cadre de l’institution qui, selon la Sogebank, n’ont aucune responsabilité dans cette affaire.
Me Delcy a mis l’accent sur les mauvaises conditions de détention des employés incarcérés à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), appelant les organisations de défense des droits humains à se pencher sur cet aspect.
Tout en dénonçant le caractère illégal des démarches de la DCPJ, l’avocat a exigé la libération des employés arrêtés et la rétractation des avis de recherche. Me Mario Delcy dit croire que l’abus d’autorité de la DCPJ et du BAFE dans cette affaire aurait pu être évité si ces instances avaient sollicité des données pertinentes et le rapport d’audit de la banque au début de leur enquête.
Toutefois, l’homme de loi a réitéré la volonté de la banque à collaborer avec les autorités dans le cadre de la poursuite de l’enquête.
Faisant surface à la mi-mai, ce dossier a provoqué un véritable tollé au sein de la société, où plus d’un espère que l’enquête aboutisse et que les responsabilités soient fixées dans le cadre de cette affaire.