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Pour projeter une autre image de la justice dans la juridiction de Port-au-Prince, la Fondasyon Je Klere (FJKL) a proposé au nouveau commissaire du gouvernement, Me Edler Guillaume 13 mesures, parmi lesquelles la mise en mouvement de l’action publique contre les cambrioleurs du greffe du Parquet, la semaine écoulée.
Suite à la nomination suivie de la prestation de serment du nouveau chef du Parquet de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume, la Fondation Je Klere n’a pas mis de temps pour formuler un ensemble de recommandations au nouveau responsable.
L’organisme de défense des droits humains a exprimé dans un communiqué de presse publié le 28 mai 2023, son impatience de voir le nouveau chef du Parquet à l’œuvre dans un contexte où l’institution n’inspire plus confiance à la population.
Ainsi, la FJKL a proposé au commissaire du gouvernement 13 mesures visant à restaurer l’autorité morale du Parquet, qui est devenu depuis un certain temps un bastion de la corruption, selon l’organisation.
Prendre toutes les dispositions pour que le Parquet de Port-au-Prince cesse d’être un bastion de racketteurs; mettre l’action publique en mouvement pour que les auteurs et complices du cambriolage du greffe du Parquet soient identifiés, poursuivis et punis conformément à loi; Créer, de concert avec le doyen, sous l’autorité conjointe du Ministère de la justice et du CSPJ, une Unité Technique de Gestion Sécurisée des Corps du délit afin de mettre un terme au scandale récurrent de disparitions suspectes des corps du délit et ordonner que les parquetiers s’abstiennent de traiter les dossiers de conflits terriens, sont entre autres mesures recommandées par la FJKL.
En outre, l’organisme de défense des droits humains appelle le nouveau chef de la poursuite pénale à s’assurer que les conclusions des parquetiers tant en matière civile que pénale soient rendues à temps et que les sièges redeviennent la priorité, engager les poursuites sans discrimination contre les auteurs et complices des infractions commises dans la juridiction du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, faire cesser la pratique de « vente de mandat d’amener » au Parquet de Port-au-Prince et interdire aux parquetiers d’intervenir dans les dossiers pendants aux cabinets d’instruction en limitant strictement les actions des parquetiers aux actes de poursuite.
En plus, la FJKL invite Me Guillaume à prendre des mesures interdisant aux parquetiers de traiter des dossiers relatifs au conflit terrien et à respecter les limites de la compétence territoriale de la juridiction de Port-au-Prince.
En conclusion, la Fondasyon Je Klere promet de veiller au respect des droits de tous et de chacun par le nouveau commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.