Fort-Liberté : théâtre du grand retour du carnaval national pour 2025

Le groupe armé dénommé « Baz Gran Grif » continue de terroriser les habitants du département de l’Artibonite. Évoluant à Savien, ce gang a déjà tué plus de 50 personnes et blessé près de 100 autres en l’espace de quatre mois dans cette région du pays.
C’est ce qu’a rapporté le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), dans un communiqué publié le vendredi 24 février dernier. L’instance internationale s’est dit préoccupée de cette situation qui a déjà occasionné des milliers de déplacés, sans compter les biens des paysans qui ont été dilapidés.

Les exactions des gangs armés se poursuivent en Haïti. Outre le département de l’Ouest, l’Artibonite est en proie à un climat de terreur, instauré particulièrement par le gang “Baz Gran Grif”.
D’octobre 2022 à date, le BINUH rapporte avoir recensé environ 150 victimes, réparties en 69 personnes tuées par balles et au moins 83 autres blessées. Viol de jeunes filles et de femmes, détournement de camions, pillage, extorsions, enlèvements et destructions de biens constituent le principal mode opératoire de ce gang qui domine le département.

Le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) a aussi fait savoir que le bétail et les récoltes des paysans ont été pillés, des milliers d’habitants ont été contraints de fuir leur maison dans les communes de Liancourt, Verrettes, Petite-Rivière et l’Estère.
Mêmes les institutions de services publics n’en ont pas été épargnées, selon le rapport du BINUH qui cite en exemple, la fermeture de l’hôpital Albert Schweitzer qui desservait plus de 700 000 habitants dans le Centre et dans l’Artibonite. Des écoles ont été fermées, le commerce et la circulation sont au ralenti. Devant cette situation, le BINUH a exprimé ses préoccupations, offrant son appui envers les autorités régionales pour un retour au calme dans le département.
La situation qui sévit dans ce département n’est pas nouvelle dans le pays car depuis des années, les bandits armés se dotent d’un pouvoir sans égal, contrôlent une bonne partie du territoire, pourchassent et terrorisent la population civile. Plusieurs quartiers ont déjà connu pareille situation, notamment Martissant, Cité Soleil, Bel-Air, Croix-des-Bouquets, Route de Frères, Pernier, Laboule, Fort-Jacques . À date, en dépit des milliers de victimes recensées, les autorités étatiques continuent de patauger dans un laxisme profond, et semblent être dépassées par la réalité qui devient de plus en plus pénible.