Intervenant ce mercredi 8 février 2023 à l’émission Panel Magik, le vice-délégué de la commune de Saint-Marc, Walter Montas a indiqué que la Police Nationale d’Haïti n’a pas pu récupérer les cadavres des 6 policiers tués le 25 janvier dernier à Liancourt, dans le Bas-Artibonite.
Le vice-délégué a déclaré que les bandits qui avaient déjà souillé les corps de ces agents des forces de l’ordre s’en seraient ensuite débarrassés dans une fosse commune, tandis qu’une autre version laisse croire que les cadavres ont été dévorés par des chiens.
Au lendemain de la mort de ces 6 policiers, qui avait créé un sentiment de révolte chez les autres agents de police, plusieurs mouvements de protestation avaient eu lieu dans plusieurs villes du pays pour dénoncer l’inaction des autorités compétentes face aux exactions des bandits armés et exiger la récupération des cadavres de leurs frères d’armes.
Toujours en signe de révolte et de protestation, plusieurs policiers affectés au sous-commissariat de Liancourt et de Petite-Rivière de L’Artibonite ont abandonné leurs postes de travail.
Le vice-délégué de la commune de Saint-Marc, Walter Montas, a fait savoir durant cette interview que les policiers de Liancourt n’étaient pas psychologiquement préparés à cette situation de grand banditisme.
La zone de Liancourt continue de subir les assauts des bandits armés selon Walter Montas qui a déploré la situation de chaos qui a régné mardi 7 février; ayant conduit à la blessure de plusieurs riverains et la mort de l’un d’entre eux.
Par ailleurs le vice-délégué dénonce la complicité entre les gangs armés de Savien avec certains membres de la population et a informé que la majorité de ceux qui forment les rangs du gang de Savien résulte de la corruption qui gangrène la justice haïtienne.
«Les hommes armés de cette commune sont supportés par des hauts gradés de l’État et de la police nationale. Je suis dans l’impossibilité de dire des noms car je n’ai aucune preuve, n’empêche que je suis bien imbu de ce que j’avance » a attesté Walter Montas.
Incapable de récupérer les cadavres des 6 policiers, le sous-commissariat de Saint-Marc a organisé ce mercredi 8 février des funérailles symboliques pour ces hommes tombés dans d’horribles conditions.
Tout comme les policiers tués à Village de Dieu, et tant d’autres, Kether Louis, Mackès Badin, Donalson Innocent, Norabert Aurélus, James Junior Félix et Camille Pierre sont les noms de ces policiers dont les membres de la famille n’auront pas la possibilité de dire un dernier au revoir.