John Joël Joseph condamné à vie pour l’assassinat de Jovenel Moïse
Le syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA) dit soutenir tout mouvement des policiers visant une amélioration de leurs conditions de vie et leur recommande d’être vigilants afin que d’autres secteurs n’utilisent leur mobilisation à des fins politiques.
En effet, des agents de la PNH ont gagné les rues le jeudi 26 janvier dernier pour protester contre l’inaction des autorités face aux assassinats fréquents des policiers par des gangs armés.
Des mouvements de protestation de policiers pour exprimer leur ras-le-bol, supportés par des membres de la population ont eu lieu dans plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans des villes de provinces, suite à l’assassinat de 7 policiers à Liancourt, une commune du Bas Artibonite.
Des pneus enflammés, des véhicules dressés de travers sur la voie publique pour empêcher la libre circulation et des tirs sporadiques dans plusieurs quartiers, ont créé un climat de tension au niveau de Delmas, Pétion-Ville, Nazon, St-Marc, Gonaïves, Cap-Haitien .
Il était 11h AM quand un groupe civil armé encagoulé a attaqué la résidence officielle du premier ministre, à musseau. Ces individus qui se sont présentés comme des policiers ont investi la cour de cette résidence pour exprimer leur mécontentement.
« J’ai appris que des policiers auraient envahi la résidence du premier ministre Ariel Henry. Je demande aux agents de l’ordre d’être prudents et de ne pas commettre des actions qui pourraient être lourdes de conséquences ou de laisser d’autres personnes mener le mouvement dans l’ombre à des fins personnelles » a déclaré Lionel Lazarre, Coordinateur du Syndicat National des policiers Haïtiens.
Ces policiers se sont par la suite rendus à l’aéroport international Toussaint Louverture pour l’arrivée du premier ministre qui revenait de son voyage de Buenos-Aires, en Argentine, après avoir participé au VIIe sommet de la CECAL.
Le premier ministre a été temporairement bloqué à l’aéroport suite à cette irruption de ces policiers qui se sont par la suite dirigés à la Direction Centrale de la Police Judiciaire pour exiger des responsables, deux hélicoptères de guerre pouvant les aider dans la lutte contre les bandits, qui, pour le seul mois de janvier on tué pas moins de 18 policiers.
Cette situation survient six jours après le meurtre par des bandits de Vithelomme Innocent, de 4 autres policiers, dans la commune de Pétion-ville.
« Nous souhaitons que l’état-major de la police et le gouvernement ne minimisent pas les mouvements des policiers et agissent au plus vite pour leur donner satisfaction. Par rapport à ce qui s’est passé aujourd’hui, si rien n’est fait, les mouvements pourraient s’intensifier. Je ne souhaite pas qu’ils aboutissent à une désobéissance civile » a scandé Lazarre.
Entre autres revendications, les policiers réclament des autorités concernées des actions concrètes pour protéger leur vie des policiers et d’autres responsables au niveau des commissariats et des unités spécialisées. En moins de 15 jours plus d’une dizaine de policiers ont été tués et rien n’a été fait pour décourager les gangs armés dans leurs crimes.
Tout en déplorant cette situation, le synapoha recommande aux autorités de se pencher sur les problèmes des policiers qui doivent disposer d’une assurance vie. Les revendications des policiers doivent être prises en considération non seulement par le haut état-major de la PNH mais aussi par le gouvernement.
Les opérations doivent être mieux planifiées également selon Lazarre qui soutient que les autorités doivent travailler pour rétablir la confiance au sein de l’institution policière.