Nonobstant les dispositifs annoncés par les autorités judiciaires et policières, le nombre de cas d’homicides déclarés et de kidnapping recensés a connu une hausse considérable en 2022. Selon le Bureau Intégré des Nations-Unies (BINUH), ils ont respectivement augmenté de 35,2 et 104,7 % par rapport à l’année 2021.
Le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans un rapport daté du 17 janvier 2023 et rendu public lundi 23 janvier, a passé au peigne fin la situation sociopolitique du pays. Le rapport souligne que sur le plan sécuritaire, l’année 2022, marquée par une augmentation constante des crimes graves, a été bien pire que la précédente.
2 183 cas d’homicides ont été recensés en 2022 (163 femmes et 22 filles) contre 1 615 dont 93 femmes et 19 filles en 2021 soit une augmentation de 35,2 % par rapport à l’année antérieure. 81,6% de ces infractions graves ont été recensées dans le département de l’ouest qui héberge la plus forte quantité d’associations criminelles, a rapporté le BINUH.
S’agissant du nombre de personnes enlevées, les chiffres ont grimpé. 1359 personnes( 294 femmes, 23 filles) ont été victimes de cas de kidnapping en 2022, contre 664 en 2021. Fort de ces considérations, les cas d’enlèvement selon ce qu’a rapporté le BINUH, citant une source policière, ont affiché une hausse de 104,7%
Les séances de travail et les annonces faites par le Conseil Supérieur de la Police nationale (CSPN) et d’autres instances concernées au cours de l’année 2022, en vue de définir des mesures de lutte contre le crime et la violence des bandes organisées n’ont eu que peu d’effet sur le fonctionnement des associations criminelles, qui contrôlent quasiment tous les quartiers de la région métropolitaine à l’heure actuelle.