Attaque armée contre un autobus de Capital Coach Line : un employé explique les faits
Face à la dégradation du climat sécuritaire, certaines entreprises ont déjà fermé leurs portes, d’autres nourrissent l’idée d’emboîter le pas. L’Association des industries d’Haïti a attiré l’attention des dirigeants sur les lourdes conséquences économiques que pourrait engendrer cette décision et exige de nouvelles mesures pour rétablir l’ordre et la sécurité.
Détroussés, décapitalisés, endettés…, incapables de résister, certains chefs d’entreprise ont pris la decision de fermer provisoirement ou définitivement leurs portes en raison de la montée galopante de l’insécurité qui prévaut dans tous les coins et recoins du pays.
Fort de cette considération, l’Association des Industries d’Haïti (ADIH) a tenu à exhorter les dirigeants concernés sur la nécessité d’adopter de nouvelles mesures permettant de rétablir l’ordre et la sécurité afin de redonner confiance aux responsables des PME. Car selon eux, les conséquences peuvent être néfastes pour l’économie du pays.
« Le Gouvernement de la République d’Haïti assiste impuissant au délabrement de toutes les instances publiques. Tout est HORS DE CONTRÔLE. L’ADIH est plus qu’inquiète et exaspérée par l’allure que prend la crise socio-politique et économique. L’insécurité perdure et atteint des proportions auxquelles nul ne s’attendait. Le pays est au fond du gouffre », constate l’Association que préside Wilhelm Lemke dans une note de presse parue vendredi 17 juin.
Nonobstant ce cri d’alarme lancé par les membres de l’ADIH, le gouvernement dirigé par Ariel Henry n’a jusqu’ici annoncé aucune mesure concrète pour endiguer la machine de l’insécurité. L’entrée Sud de la capitale est bloquée, la route nationale #8 est très hostile à la circulation, l’entrée Nord de Port-au-Prince est tombée sous l’emprise des gangs. Et la dégringolade effrénée continue.