Les idées divergent entre des proches d’Ariel Henry. Pour certains, le Premier ministre n’a aucune volonté de mettre en application les prescrits de l’Accord du 11 septembre. Ils ont fait valoir ce point de vue dans une note de presse parue le 3 mars dernier. L’ex-député Jean Tholbert Alexis, quant à lui, prend le contrepied. Il a qualifié cette position de “foutaise”, arguant que le chef du gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir pour appliquer les consignes du document.
Dans cette note de presse, le Comité d’Initiative des Signataires de l’Accord du 11 septembre met en garde le Premier ministre. Il dit constater que le chef du gouvernement a refusé d’appliquer les termes de l’Accord, qui l’obligent à former un gouvernement consensuel, une Autorité de Contrôle et de Suivi ainsi que la poursuite d’un dialogue constructif.
Dans ce contexte, le comité a exhorté M. Henry à abandonner ses démarches qu’il qualifie de solitaires et périlleuses. Une position que Jean Tholbert Alexis, également proche d’Ariel Henry, ne partage pas. En ce sens, le responsable du parti Ansanm Nou Fò a indiqué que M. Henry fait tout ce qu’il peut pour appliquer l’Accord du 11 septembre. M. Alexis a en outre précisé que le chef du gouvernement est l’homme de la situation et fait de la formation du prochain Conseil Électoral Provisoire (CEP) sa principale préoccupation.
Est-on sur le point de connaître un divorce entre les signataires de l’Accord du 11 septembre ? On n’en est pas là. Mais entretemps, l’insécurité ne cesse de grandir, le kidnapping poursuit sa course, le nombre des victimes augmente et la population est livrée à elle-même.