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Après plusieurs tentatives avortées, les bandits ont fini par atteindre leur objectif. Dans la nuit du 16 au 17 décembre, des individus identifiés comme membres de la coalition « Viv Ansanm » ont saccagé puis incendié une grande partie de l’hôpital Bernard Mevs.
Les assaillants ont détruit les salles d’opération, les services d’imagerie médicale, les laboratoires ainsi que la section administrative, selon la journaliste Nancy Roc, qui a rapporté l’information après s’être entretenue avec les frères Bitar, propriétaires de l’établissement. Des images et vidéos amateur circulant sur les réseaux sociaux illustrent déjà l’ampleur des dégâts.
En l’espace d’une nuit, trente années d’efforts et de sacrifices ont été réduites à néant. Considéré comme l’un des centres hospitaliers les plus importants de la région métropolitaine, l’hôpital Bernard Mevs vient grossir la liste des établissements de santé victimes d’attaques dévastatrices, précipitant un système sanitaire déjà fragile et dysfonctionnel vers un point de non-retour.
Ce système, déjà plombé par un manque criant de personnel qualifié, d’infrastructures adéquates et de soins de qualité, se retrouve aujourd’hui encore plus vulnérable face aux besoins de milliers de patients laissés pour compte.
À Port-au-Prince, plus aucune zone n’est épargnée par la violence. Malgré la présence des soldats de la Force multinationale de soutien à la sécurité (MSS), souvent vantée par la communauté internationale, les gangs poursuivent inexorablement leur avancée dans une capitale désormais sous siège.