Haïti : restructuration stratégique du leadership de la PNH dans la région Ouest
Autrefois, particulièrement lors de la période de Pâques, des cerfs-volants s’élevaient avec grâce dans le ciel de Port-au-Prince, créant un tableau avec de couleurs vives et de liberté enfantine. Cependant, de nos jours, leur apparition se fait de plus en plus rare, tel un air mélodique s’estompant lentement et laissant place au rugissement régulier et persistant des hélicoptères. Cette transformation, perceptible, reflète une évolution du paysage aérien de la capitale haïtienne, symbolisant de manière poignante les temps qui changent.
Autrefois symbole de joie et d’insouciance pour les habitants de Port-au-Prince, les cerfs-volants se font de plus en plus rares dans le ciel de la ville. Autrefois source d’amusement pour les enfants, colorant le ciel de leurs formes variées et de leurs couleurs vives, leur absence est désormais frappante, remplacée par le bruit incessant des hélicoptères survolant la ville à toute heure du jour et de la nuit.
« Je me souviens des jours où le ciel était rempli de cerfs-volants virevoltants. C’était comme une symphonie visuelle, un enchantement pour les yeux et l’âme », se remémore avec émotion Marie Claire, une habitante de Turgeau.
La métamorphose du ciel dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, passant d’une atmosphère légère et ludique à une atmosphère lourde et pragmatique, témoigne des nombreux défis auxquels Haïti est confrontée. Autrefois symboles d’innocence et de fantaisie pour les enfants haïtiens, les cerfs-volants ne remplissent plus cette fonction.
Les habitants de Port-au-Prince sont désormais habitués à voir des images d’hélicoptères survolant la ville pour transporter des ressortissants étrangers ou évacuer des citoyens en danger. Ces appareils, souvent utilisés lors d’opérations de secours d’urgence, sont devenus un élément marquant du paysage urbain, contrastant avec la nostalgie des jours où les cerfs-volants occupaient le ciel de la capitale.
« Pour nous, les cerfs-volants représentaient bien plus qu’un simple divertissement. Ils étaient une partie intégrante de notre identité, de notre héritage. Aujourd’hui, nos enfants évoluent dans un monde où les hélicoptères dominent le ciel », exprime nostalgiquement Junior Joseph, un habitant de Turgeau. En dépit de cette transition difficile, certains continuent à espérer que la tradition des cerfs-volants ne soit pas complètement perdue. Plusieurs marchands à Delmas 30 ont été remarqués en train d’exposer leurs cerfs-volants. Bien que les acheteurs se fassent rares, les vendeurs sont animés par un fort désir de perpétuer cette tradition en danger.
« Les cerfs-volants représentent pour nous les gardiens de notre passé, les témoins de notre capacité à surmonter les épreuves. Leur disparition laisse un sentiment de vide dans nos coeurs, mais nous sommes résolus à préserver leur héritage et leur symbolique », affirme avec détermination Julien, commerçant de cerfs-volants à Delmas 30, exposant ses produits près de l’entreprise Xeos.
Julien perçoit ces modestes jouets volants comme une manifestation bien plus profonde que de simples divertissements : ils symbolisent la résilience et la joie de vivre du peuple haïtien, des valeurs qui persistent malgré les épreuves les plus sombres de l’histoire du pays.
Actuellement, il n’y a aucune politique publique visant à préserver nos traditions qui se perdent peu à peu. La situation se détériore et aucune institution n’est en mesure d’y remédier.