Vers la matérialisation de la subvention ciblée pour le transport en commun

Accusé de mauvaise gestion, Wilfrid Azarre démissionne de l’Université publique du Bas-Artibonite
Clap de fin pour Wilfrid Azarre à la tête de l’Université publique du Bas-Artibonite (UPBAS). Le recteur, mis en cause dans un rapport accablant transmis vendredi dernier par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) aux autorités judiciaires, a remis sa démission trois jours plus tard. Une décision rarissime dans l’histoire de la fonction publique en Haïti.
Accusé de mauvaise gestion, M. Azarre a officiellement présenté sa démission au ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Antoine Augustin, par le biais d’une correspondance.
« Je décide de démissionner pour protéger l’image de l’université », a-t-il écrit, affirmant que le rapport de l’ULCC a mis à rude épreuve son honneur ainsi que celui de l’institution.
Le document d’enquête de l’ULCC reproche au recteur un processus de recrutement opaque et l’absence d’une commission dédiée. « Lors de son audition, l’ex-recteur de l’UPBAS a reconnu que des personnes avaient été engagées à l’université sans qu’il en soit informé. D’ailleurs, dit-il, c’est une vieille pratique », peut-on lire dans le rapport.
Le fils du recteur, Adzenwiller Azarre, est également indexé, accusé de détournement d’un chèque appartenant à Frantzy Fils-Aimé, un cas qualifié d’atypique par l’ULCC. D’autres noms sont également cités, dont Vanessa Talbert, Joselande Fénelon, Vikenber Métayer, Stéphane Lachapelle, Richard Djefferson Michaël et Wendjy Valsaint.
Si Wilfrid Azarre a remis sa démission dans les trois jours suivant la publication du rapport, d’autres personnalités mises en cause, telles que la ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique (MJSAC), Niola Lynn Sarah Devalis Octavius, sont toujours en fonction. Une situation qui alimente le doute sur la réelle volonté du gouvernement de lutter contre la corruption.