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Arcahaie : quand les forces mystiques s’ajoutent aux policiers pour combattre les gangs
Dans une interview accordée à Magik 9, ce mercredi 17 septembre, le maire de l’Arcahaie, Wilner René, a affirmé que la commune mobilise non seulement la Police nationale d’Haïti (PNH), les brigadiers et les Forces armées d’Haïti (FAd’H), mais également les forces mystiques afin de contrer toute tentative d’incursion des gangs armés. Une stratégie singulière alors que la commune voisine de Cabaret vit depuis près de deux ans sous le contrôle total des bandits.
Alors que Cabaret vit depuis près de deux ans sous le joug des gangs, avec ses institutions paralysées et sa population en fuite, l’Arcahaie tente de tracer une autre voie. Ici, policiers, brigadiers, militaires et même forces mystiques s’unissent pour empêcher l’installation des malfrats. Une résistance fragile mais déterminée, portée par la conviction que la commune ne doit pas connaître le même sort que sa voisine.
« Nou pare pou yo e nou pap kouri pou yo »
D’un ton ferme, le maire a lancé un avertissement direct aux gangs : « Nou pare pou yo e nou pap kouri pou yo ». Selon lui, malgré plusieurs assauts, les malfrats n’ont jamais réussi à s’implanter dans la commune.
Wilner René a précisé que les bandits avaient tenté d’ériger des barricades dans la zone de Bercy, à la frontière avec Cabaret, mais sans parvenir à franchir le territoire de l’Arcahaie. « Pour l’instant, les axes routiers principaux demeurent ouverts à la circulation », a-t-il assuré.
Cabaret sous contrôle des gangs
La situation contraste fortement avec celle de Cabaret, entièrement livrée aux gangs : commissariat détruit, tribunaux et mairie fermés, cartel municipal en exil depuis deux ans. « Cabaret vit sous la terreur, mais à l’Arcahaie, nous résistons », a martelé l’élu.
Plaidoyer pour un soutien accru
Tout en saluant la mobilisation locale, le maire appelle l’État à renforcer la commune en effectifs et moyens matériels. Il rappelle que l’Arcahaie accueille désormais une grande partie de la population déplacée de Cabaret, contrainte de fuir les violences.
« L’État doit nous appuyer davantage pour protéger et encadrer ces milliers de déplacés », a-t-il insisté.