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Alors que les pannes d’électricité se multiplient dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, l’hôpital La Paix, situé à Delmas 33, se retrouve dans une situation critique. Dans une interview accordée à Radio Caraïbe ce jeudi 26 juin, le directeur exécutif de l’établissement, le Dr Paul Junior Fontilus, tire la sonnette d’alarme : le coût de l’approvisionnement en carburant devient insoutenable, mettant en péril la continuité des soins.
Depuis plusieurs jours, les coupures prolongées de courant affectent gravement le fonctionnement des structures sanitaires de la capitale. L’hôpital La Paix, l’un des rares établissements encore pleinement opérationnels, doit fonctionner uniquement grâce à ses générateurs alimentés au carburant.
Selon le Dr Fontilus, la consommation horaire de l’hôpital oscille entre 15 et 20 gallons, soit une dépense de plus de 600 000 gourdes tous les trois jours — l’équivalent d’environ 1 000 gallons pour maintenir ses activités. Cette charge financière pèse lourdement sur une administration déjà confrontée à d’importantes contraintes logistiques et économiques.
« Nous faisons tout pour continuer à desservir la population, mais cela devient de plus en plus intenable », déplore le directeur. Il précise que l’établissement fonctionne actuellement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, notamment en raison de la fermeture partielle ou totale de plusieurs autres hôpitaux, dont l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), communément appelé l’Hôpital Général.
Avec ses 225 lits, l’hôpital peine à répondre à la demande croissante. Un projet vise à porter cette capacité à 250 lits, mais le manque d’espace compromet sa réalisation.
Le Dr Fontilus salue néanmoins le soutien des policiers du commissariat de Delmas 33, dont l’appui logistique contribue à maintenir l’accueil des patients dans des conditions sécurisées.
Face à cette crise, le directeur appelle les autorités à intervenir de toute urgence pour rétablir l’électricité. À défaut, l’hôpital pourrait se retrouver dans l’incapacité de prendre en charge les cas les plus critiques. « Nous ne pourrons plus répondre aux urgences si rien n’est fait rapidement », alerte-t-il.