Humanitarian Parole : le Tabernacle de Gloire tend la main aux Haïtiens en difficulté

L’ancien Premier ministre haïtien Jean Max Bellerive a livré une révélation alarmante sur le financement des groupes armés qui sèment la terreur dans plusieurs régions du pays. Selon lui, ces gangs génèrent chaque année entre 60 et 80 millions de dollars en imposant des péages illégaux sur les routes nationales.
Dans une interview exclusive accordée à la chaîne YouTube Te Lo Diego, M. Bellerive a précisé que cette manne financière assure aux gangs une autonomie renforcée, les rendant d’autant plus menaçants. Il a également évoqué le soutien dont bénéficient ces groupes à travers divers trafics illicites, notamment ceux de drogue, d’armes, de munitions et même d’organes.
Pour l’ancien chef du gouvernement, les gangs opérant dans l’Ouest, le Centre et l’Artibonite représentent une véritable menace pour la stabilité d’Haïti, mais également pour la République dominicaine. « Les gangs armés haïtiens représentent une menace non seulement pour Haïti, mais aussi pour la République dominicaine. Ils sont une menace pour la paix en Haïti. Plus qu’une menace, ils ont déjà violé cette paix. Il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat en sécurité pour comprendre qu’ils peuvent également avoir un impact de l’autre côté de la frontière », a-t-il averti.
Jean Max Bellerive a par ailleurs dressé un constat préoccupant sur les capacités actuelles de la Police nationale d’Haïti (PNH), qu’il juge insuffisamment équipée et en sous-effectif. Il s’est également montré sceptique quant à l’efficacité de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), estimant que les troupes déployées ne disposent pas du profil adéquat pour faire face à l’ampleur du problème.
À titre personnel, l’ancien Premier ministre confie avoir dû abandonner son propre quartier, désormais contrôlé par des individus lourdement armés. Il appelle aujourd’hui à une reconstruction urgente de l’État haïtien, capable de fournir des services de base à la population. « Sans un État fonctionnel, il n’y aura pas de solution durable, car la précarité est le terreau de l’insécurité », a-t-il conclu.