Attaque contre le MPCE : le Syndicat réclame des mesures de protection de la vie des employés

Face à l’impasse sécuritaire en Haïti, les États-Unis, en partenariat avec l’Organisation des États américains (OEA), élaborent une nouvelle stratégie visant à démanteler les gangs armés qui contrôlent une large partie du territoire. Révélée par l’agence EFE Noticias, cette initiative mêle action militaire régionale et accompagnement diplomatique de la transition politique.
Le projet prévoit le déploiement de troupes latino-américaines sous mandat de l’OEA, dans une opération coordonnée visant à neutraliser les principaux groupes criminels. Ce plan intervient dans un contexte d’échec de la mission de sécurité portée par le Kenya sous l’égide de l’ONU, affaiblie par un manque criant de ressources, d’équipements et de soutien logistique.
Deux volets : militaire et diplomatique
La stratégie repose sur deux axes : une offensive militaire ciblée contre les gangs, et un appui diplomatique structuré pour accompagner la mise en place d’un gouvernement de transition légitime. Dans cette optique, l’administration Biden a récemment désigné deux des principales coalitions criminelles, Viv Ansanm et Grand Grif, comme organisations terroristes étrangères, renforçant ainsi la base juridique d’une future intervention.
Le prochain Secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, s’est montré favorable à cette approche. Il s’appuie notamment sur un précédent historique : en 1965, l’OEA avait déjà autorisé le déploiement d’une force interaméricaine en République dominicaine, à l’initiative du président Lyndon B. Johnson. Si certains États membres, tels que le Brésil, le Mexique ou le Chili, restent prudents face à cette logique d’intervention, le chaos sécuritaire et l’effondrement institutionnel en Haïti renforcent la légitimité d’une réponse collective.
Une coalition régionale en gestation
Les discussions en cours visent à mobiliser une coalition de pays volontaires d’ici la fin 2025, parmi lesquels figureraient potentiellement l’Argentine, la Colombie, le Canada et d’autres États du continent. Contrairement aux interventions passées, les États-Unis n’enverront pas de troupes sur le terrain mais joueront un rôle clé en matière de coordination, de financement et de logistique.
En préférant l’OEA à l’ONU, Washington mise sur une structure plus agile, centrée sur les enjeux continentaux, et capable de fédérer rapidement les volontés politiques nécessaires à une action concrète.
Cette initiative marque une reprise en main de la diplomatie américaine dans la région, avec l’ambition de contenir l’instabilité chronique haïtienne. Reste à voir si cette mobilisation régionale parviendra, là où d’autres ont échoué, à restaurer durablement la sécurité et l’État de droit en Haïti.