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Les autorités municipales de Cap-Haïtien viennent de franchir un nouveau cap dans la lutte contre l’insécurité. Par un arrêté en date du 8 avril, publié le lendemain, la mairie annonce la création d’un Conseil de sécurité municipal (CSMCap). Cette instance a pour mission de renforcer la sécurité publique sur l’ensemble du territoire communal, en étroite collaboration avec les forces de l’ordre.
Parmi les objectifs assignés à ce Conseil figurent :
– le maintien de la sécurité publique dans la ville ;
– l’autorisation de la création d’unités spécialisées, adaptées aux réalités sécuritaires locales ;
– la mise en place d’une cellule de collecte, d’analyse et de traitement des informations stratégiques en matière de prévention et de lutte contre l’insécurité ;
– l’évaluation continue des actions de sécurité menées sur le terrain, avec la possibilité de proposer des ajustements ;
– le développement de relations opérationnelles avec tous les acteurs concernés ;
– le contrôle et la certification des entreprises de sécurité privée opérant dans la commune, avec une vérification de leur conformité aux normes en vigueur.
Le Conseil est composé de représentants des principales institutions locales :
• Le maire ou la mairesse de Cap-Haïtien, président(e) du Conseil ;
• Le commissaire du gouvernement ou son substitut ;
• Le vice-délégué de l’arrondissement ;
• Deux représentants des justices de paix des sections Nord et Sud ;
• Le commissaire de la Police nationale pour la commune ;
• Un(e) représentant(e) du secteur privé ;
• Trois membres de CASEC (Bande du Nord et Haut du Cap, Petite-Anse) ;
• Trois membres d’ASEC issus des mêmes zones.
La mairie précise que le Conseil pourra s’élargir à d’autres acteurs jugés nécessaires, tels que des membres du corps des pompiers, de la sécurité municipale, de la Protection civile, des agents de la BSAP, le délégué départemental, le directeur départemental de la PNH, ainsi que des experts en sécurité publique.
La création de cette instance traduit la volonté des autorités locales de reprendre le contrôle de la sécurité sur leur territoire, à l’heure où les groupes armés cherchent à étendre leur influence dans d’autres communes du département du Nord.