Le Commissaire Ronald Richemond mis en disponibilité suite aux nombreuses plaintes à son encontre

La Police nationale d’Haïti (PNH) a une nouvelle fois payé un lourd tribut dans la lutte contre la criminalité. Ce mardi, Garry Junior Luma, membre de l’Unité Tactique Anti-Gang (UTAG), a été tué lors d’affrontements avec des gangs armés à Mirebalais. L’information a été confirmée par Maître Frédéric Occéan, délégué départemental, précisant que le policier a été mortellement touché par balle lors d’une attaque survenue tôt dans la matinée alors qu’il faisait partie d’un renfort déployé dans la région.
Malgré cette perte tragique, les forces de l’ordre ont réussi à repousser les assaillants et à reprendre le contrôle de Carrefour Péligre, à l’entrée nord de la ville, occupée jusque-là par les bandits. Maître Occéan a également confirmé que l’un des membres de la brigade d’autodéfense avait été blessé et transféré dans un centre hospitalier pour des soins d’urgence.
Cette opération intervient après une intervention des forces de l’ordre contre des groupes armés le lundi 7 avril 2025. Face à la menace persistante, la PNH avait multiplié les appels à des renforts pour prévenir d’éventuelles attaques, mais elle a finalement été prise pour cible ce matin.
Neuf jours après le début des violences à Mirebalais, la situation reste extrêmement tendue. Selon un bilan partiel communiqué par Maître Frédéric Occéan, plus de 31 465 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile. Parmi elles, 11 135 résident actuellement dans des sites pour déplacés, tandis que 20 330 autres ont trouvé refuge dans des maisons d’accueil gérées par la protection civile.
Delin Boyer, responsable départemental de la PNH, a rapporté que 15 civils et 60 présumés membres de gangs ont perdu la vie depuis le début des affrontements. Il a également signalé l’incendie de plusieurs maisons, la destruction de plus de 20 véhicules et l’évacuation de 30 personnes coincées chez elles.
Malgré la présence d’environ 50 agents issus de différentes unités spécialisées, les bandits continuent d’occuper certains bâtiments clés de la commune, notamment le lycée Benoît Batraville. Leur présence alimente un climat de panique généralisée, forçant un nombre croissant de familles à fuir la ville à la recherche de sécurité.