
La région métropolitaine de Port-au-Prince est, une fois de plus, secouée par une flambée de violences. Ce lundi, des bandits ont incendié les locaux du Comité artisanal haïtien (CAH), ajoutant ainsi une nouvelle victime à la longue liste des entreprises publiques et privées ciblées par les attaques.
La capitale haïtienne a connu une journée de terreur, marquée par une attaque meurtrière qui a fait trois morts et plus d’une vingtaine de blessés dans plusieurs quartiers. En plus de cette tragédie humaine, des maisons privées et des entreprises ont été prises pour cible, dont le Comité artisanal haïtien, entièrement réduit en cendres après un incendie criminel.
Situé rue 3, à Pacot, le CAH regroupait plus de 800 artisans répartis dans 170 ateliers. Ce centre jouait un rôle fondamental dans la promotion de l’artisanat haïtien, un secteur déjà gravement affecté par la crise qui frappe le pays depuis plusieurs années.
Les attaques contre les entreprises se multiplient, illustrant la dégradation continue du climat sécuritaire, dix mois après l’entrée en fonction du Conseil présidentiel de transition, censé résoudre cette crise.
Par ailleurs, les gangs poursuivent leur avancée et renforcent leur emprise sur la commune de Kenscoff, où plusieurs maisons ont également été incendiées, selon des habitants qui fuient la zone.
Le CAH a marqué l’histoire de l’artisanat haïtien en offrant aux créateurs locaux un espace de reconnaissance et de développement. Malgré les défis et pertes subis, l’importance de cette institution dans la préservation de l’identité culturelle haïtienne reste incontestable. Sa relance serait essentielle pour redonner espoir aux artisans et préserver la vitalité de la tradition artisanale du pays.