Corruption : l’ancien comptable en chef de la CAS, Richard Valles sous les verrous

Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé, dans un communiqué publié ce 17 mars, une attaque ciblée contre quatre de ses véhicules lors de l’évacuation du Centre d’Urgence de Turgeau, en pleine escalade de la violence à Port-au-Prince. Si aucun décès n’a été signalé, plusieurs membres du personnel ont été légèrement blessés.
Le samedi 15 mars, MSF a dû suspendre ses activités à Turgeau en raison de l’intensification des affrontements entre groupes armés et forces de l’ordre. Alors que l’évacuation du personnel et des patients était menée en coordination avec les autorités, un convoi clairement identifié aux couleurs de l’organisation a essuyé des tirs. Benoît Vasseur, chef de mission de MSF en Haïti, a qualifié l’attaque d’« inacceptable » et exhorté toutes les parties à respecter les structures de santé et le personnel médical.
La situation à Turgeau s’est dégradée depuis fin février, avec 27 victimes de violences , dont des femmes et des enfants , prises en charge par le centre le 12 mars dernier. Dans la nuit du 14 au 15 mars, les combats se sont intensifiés, plaçant l’établissement médical en première ligne des affrontements. Face à la menace, MSF a pris la difficile décision de suspendre ses opérations pour protéger son personnel et ses patients.
Avant cette fermeture, l’organisation avait transféré tous les patients vers d’autres structures médicales, après avoir réalisé plus de 2 500 consultations et 400 séances de rééducation en février 2025. C’est la deuxième fois en moins de quatre mois que MSF interrompt ses activités à Port-au-Prince, après une première suspension en novembre 2024 due à des menaces répétées contre son personnel.
Présente en Haïti depuis plus de 30 ans, MSF fournit des soins d’urgence, des traitements pour les brûlures et les traumatismes, ainsi qu’un accompagnement aux survivants de violences sexuelles. L’organisation alerte sur la menace que représente l’insécurité pour la continuité de ses services, essentiels à une population déjà vulnérable.
Cette attaque souligne la détérioration du climat sécuritaire dans la capitale, où la montée des violences met en péril non seulement les civils, mais aussi les travailleurs humanitaires en première ligne.