Le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, multiplie les démarches diplomatiques pour obtenir le renouvellement de la loi Hope/Help, cruciale pour la survie de milliers d’emplois dans le secteur de la sous-traitance en Haïti.
Sur le site officiel du ministère, on peut lire : « Le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, a rencontré l’honorable représentant démocrate de l’État de New York, Adriano D. Espaillat, au Capitole, dans le cadre de son plaidoyer pour le renouvellement de la loi Hope/Help par le Congrès américain. »
Lors de sa visite officielle à Washington, le ministre, accompagné d’une délégation, a également rencontré plusieurs figures influentes du Congrès américain, notamment l’honorable représentant républicain de la Floride, Mario Diaz-Balart, l’honorable représentant républicain de l’Ohio, Brad Wenstrup, ainsi que l’honorable Maxine Waters. Outre la prolongation de la loi, il a également plaidé pour la transformation du MSS (Mécanisme de Soutien Spécifique).
Un renouvellement incertain
La loi Hope/Help, dont le mandat expirera l’année prochaine, est au cœur d’un débat qui divise profondément le Congrès américain depuis trois ans. Tandis que certains membres du Congrès insistent sur son importance pour réduire le chômage en Haïti, d’autres exigent des réformes structurelles avant d’envisager son prolongement jusqu’en 2035.
Cette incertitude pèse lourdement sur le secteur de la sous-traitance, déjà affaibli par la crise sociopolitique qui secoue Haïti. À Port-au-Prince comme en province, les responsables d’usines rapportent une baisse des commandes, les entreprises étrangères hésitant à investir face à l’échéance imminente de la loi. Cette situation a conduit à la suppression de milliers d’emplois ces deux dernières années, et plus de 30 000 postes supplémentaires sont désormais menacés.
Le renouvellement de la loi Hope/Help représente donc bien plus qu’une question législative : c’est un enjeu vital pour l’économie haïtienne et la stabilité sociale du pays.