« Kaneya », une espèce de poisson menacée par la surpêche dans le Bas-Artibonite
Kri Fanm Ayiti (KRIFA), en collaboration avec Save the Children, a lancé un projet visant à prévenir la violence et à assurer la prise en charge de 1 000 enfants vivant sur des sites accueillant des déplacés forcés. Ce programme ambitionne de lutter contre les abus, la violence et l’exploitation des enfants tout en sensibilisant la population à leurs droits et à leur protection.
Dans le cadre de cette initiative, plusieurs activités sont prévues, notamment :
•Des représentations théâtrales mensuelles sur les droits et la protection des enfants,
•La production et la diffusion de messages publicitaires dans les médias pour sensibiliser la population,
•Le renforcement des services de prise en charge pour les enfants victimes ou à risque, grâce à un circuit de référencement entre les structures concernées,
•La formation des gestionnaires des sites sur leurs rôles et responsabilités en matière de protection de l’enfant,
•L’accompagnement psychosocial, médical et juridique des enfants victimes.
En outre, le projet met l’accent sur le soutien aux enfants vulnérables, y compris ceux non accompagnés ou séparés, pour renforcer leur résilience et leur intégration communautaire.
Pour démarrer, le programme est mis en œuvre dans deux sites pilotes : le Collège Antille et le Collège Mixte Frère Jean-Baptiste, où environ 250 enfants, y compris ceux en situation de handicap, bénéficieront d’activités psychosociales et récréatives.
« Ce soutien psychosocial, notamment par des activités culturelles et récréatives, sera d’un grand bienfait pour ces enfants », a déclaré Jean Robert Lugodon, secrétaire général du comité de direction du Collège Frère Jean-Baptiste.
Un contexte sécuritaire alarmant
Ce projet s’inscrit dans un environnement marqué par une détérioration continue de la situation sécuritaire en Haïti. Des quartiers comme Fort National, Delmas et Solino ont récemment été victimes d’attaques perpétrées par des groupes armés, obligeant des milliers de personnes à chercher refuge dans des écoles ou des bâtiments improvisés. Dans ce climat de violence, les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables, les violences sexuelles étant utilisées comme arme d’intimidation.