L’espace aérien dominicain, ouvert aux vols officiels et humanitaires en provenance d’Haïti
Le Président du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, M. Edgard Leblanc Fils, a captivé l’attention de l’Assemblée générale des Nations-Unies avec un discours poignant et engagé ce jeudi 26 septembre. Ted’Actu vous présente les dix phrases clés à retenir de son intervention :
1. « La participation active des Haïtiens immigrés à différents niveaux de la vie des États-Unis est tangible et significative.»
2. « Les passions qui émergent naturellement lors d’une campagne électorale ne devraient en aucun cas servir de prétexte à la xénophobie ou au racisme dans un pays comme les États-Unis, une nation forgée par des immigrants de toutes origines et érigée en modèle de démocratie à l’échelle mondiale.»
3. « En proclamant l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804, le général Jean-Jacques Dessalines, père fondateur de notre patrie, a donné aux droits de l’homme leur caractère universel. En d’autres termes, avec le triomphe de la révolution haïtienne de 1804, les droits de l’homme ont cessé d’être exclusivement ceux de l’homme blanc, mais sont devenus ceux de tous les hommes.»
4. « L’échec d’Haïti à se relever n’est pas seulement celui d’une nation, mais celui de la communauté internationale. C’est l’incapacité mondiale à respecter pleinement les principes de solidarité, de justice et de coopération internationale.»
5. « Au nom de la République d’Haïti, je lance un vibrant appel aux chefs d’État des pays membres des Nations Unies pour éviter à l’Humanité le péril de la fin de la civilisation sur Terre.»
6. « Haïti a accueilli plusieurs missions des Nations Unies au cours des trois dernières décennies, notamment la MINUSTAH. Si certaines ont contribué à stabiliser temporairement le pays, elles ont aussi laissé un lourd héritage, notamment des allégations de violations graves des droits humains. L’absence de poursuites et de réparations pour les victimes a renforcé un sentiment d’impunité, minant ainsi les efforts de reconstruction.»
7. « En 1825, à peine 21 ans après avoir gagné sa liberté au prix d’une lutte héroïque, Haïti a été contrainte de payer une dette colossale à la France, en échange de la reconnaissance de son indépendance. Cette rançon, imposée sous la menace, a siphonné les ressources de la jeune nation, la plongeant dans un cycle d’appauvrissement dont elle peine encore à se sortir.»
8. « Haïti est le seul pays à avoir payé pour son indépendance obtenue dans le feu et le sang. À la veille du bicentenaire de cet événement inédit dans l’histoire du monde, n’est-il pas temps de restituer les montants extorqués ?»
9. « Nous demandons la reconnaissance d’une dette morale et historique et la mise en œuvre de réparations justes et appropriées, permettant à notre peuple de se libérer des chaînes invisibles d’un passé injuste.»
10. « Haïti, cette terre qui a offert au monde un symbole de liberté inébranlable et qui a aidé plusieurs nations à se libérer du joug colonial, ne cherche pas la charité, mais la justice, le respect de sa dignité et de son droit à une existence digne et prospère.»