Mission multinationale : les troupes kényanes partiront le 25 juin pour Haïti
Selon des sources gouvernementales et policières citées par des agences internationales, notamment l’AFP, la police kényane s’apprête à partir pour Haïti le 25 juin dans le cadre d’une mission appuyée par l’ONU visant à lutter contre la violence dans le pays.
Le Kenya a offert d’envoyer un contingemment de mille policiers pour contribuer à la stabilisation d’Haïti, en coopération avec des effectifs d’autres pays. Néanmoins, ce déploiement a été retardé en raison de multiples recours en justice au Kenya. On semble toutefois se rapprocher de plus en plus de la concrétisation de cette mission.
Selon une source anonyme du ministère de l’Intérieur citée par l’AFP, le départ est programmé pour mardi de cette semaine. Cette information a été relayée par de nombreux médias internationaux. Une source policière de haut rang, qui a requis l’anonymat, a confirmé à l’AFP que les préparatifs étaient en cours pour le départ de l’équipe vers Haïti mardi.
« Nous avons déjà envoyé deux équipes de préparation, l’une la semaine dernière et l’autre hier samedi », a précisé la source policière à l’AFP.
Il s’agit d’une mission multinationale de soutien à la sécurité très attendue en Haïti. La population, piégée par l’insécurité, espère désespérément voir une issue favorable. Depuis fin février, des milliers de familles ont été contraintes de quitter leur domicile pour échapper aux attaques meurtrières des bandits armés. La population est extrêmement inquiète.
Cette mission, bénéficiant d’un soutien logistique important de la part des États-Unis sans toutefois inclure de personnel, a pour objectif d’apporter une assistance à la police haïtienne afin de lutter contre les gangs qui terrorisent la population.
À la fin du mois de mai, Human Rights Watch a exprimé des inquiétudes concernant le respect des droits humains et le financement de cette mission.
À l’heure actuelle, d’après les divers rapports des organisations des droits de l’homme, 80% de la région métropolitaine de Port-au-Prince est sous le contrôle de gangs armés. Même le Champ de Mars, où se trouvent trois ministères importants, est devenu une zone à risque.
D.D