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La crise humanitaire en Haïti prend des proportions alarmantes avec l’augmentation exponentielle du nombre de déplacés internes. Selon un rapport de situation publié hier, le mardi 19 mars, l’OCHA souligne que, confrontées à une violence généralisée et à une insécurité croissante, de plus en plus de personnes quittent la capitale pour trouver refuge dans les départements voisins, malgré les dangers sur les routes contrôlées par les gangs. Le nombre de déplacés atteint près de 17 000.
L’organisation internationale pour les migrations (OIM), a enregistré le déplacement de près de 17 000 personnes quittant la région métropolitaine de Port-au-Prince, la plupart se dirigent vers les départements du Grand Sud. Ce phénomène alarmant témoigne de la gravité de la crise actuelle en Haïti, marquée par la violence et l’instabilité, qui ont poussé la population au désespoir.
En attendant, les rares hôpitaux en fonction se battent pour faire face à l’afflux de patients, alors que la demande en soins médicaux augmente en raison de la diminution du pouvoir d’achat de la population. Des établissements de santé comme l’hôpital Bernard Mevs à Port-au-Prince, l’hôpital Fontaine à Cité Soleil et l’hôpital Saint-Camille à Croix-des-Bouquets s’efforcent de garantir l’accès à des soins de santé essentiels avec le soutien de l’OPS et d’autres partenaires internationaux.
Point sur les agences partenaires
Le 16 mars, l’UNICEF a signalé le vol d’un de ses conteneurs dans le port principal de Port-au-Prince, contenant des fournitures essentielles pour la santé et l’éducation des enfants. Cette situation vient aggraver la crise déjà difficile du système de santé haïtien, qui a du mal à répondre aux besoins primordiaux de la population.
En signe de solidarité, les États-Unis ont annoncé leur volonté d’octroyer 25 millions de dollars supplémentaires d’aide humanitaire à Haïti, venant ainsi s’ajouter aux 33 millions de dollars déjà débloqués. Ce soutien financier vise à appuyer les actions des Nations Unies et des organisations non gouvernementales en matière de distribution d’aide alimentaire, de fourniture de matériel de secours, de mise en place de services de santé d’urgence et d’accompagnement psychosocial des populations les plus vulnérables.
Néanmoins, la crise a entraîné des conséquences dévastatrices sur la lutte contre le VIH et la tuberculose en Haïti, mettant en péril la vie de milliers de personnes atteintes de ces maladies. L’ONUSIDA et d’autres partenaires s’efforcent de maintenir la continuité des services de santé et l’approvisionnement en médicaments essentiels malgré les obstacles persistants.