Environ deux jours après le massacre sanglant de Canaan, la Fondation Je Klere appelle les autorités judiciaires à appliquer strictement la loi contre les coupables de cet événement tragique. Dans un communiqué rendu public hier dimanche, l’organisme de défense des droits humains a condamné la passivité des autorités qui n’ont rien fait pour freiner la descente aux enfers du pays.
Des voix de la société s’élèvent de plus en plus pour condamner le massacre qui a eu lieu le weekend écoulé à Canaan où près d’une vingtaine de personnes ont été tuées et d’autres blessées par balles. La FJKL dans un communiqué paru peu après le carnage, appelle la justice à faire une stricte application de la loi.
« La Fondasyon Je Klere (FJKL) constate avec amertume les douloureux événements survenus dans la zone de Canaan, au Nord de Port au Prince, le samedi 26 août de l’année en cours où des dizaines de fidèles protestants répondant à l’appel de leur pasteur ont été massacrés, blessés, torturés ou enlevés », peut-on lire dans le communiqué.
La structure de droits humains a également critiqué avec véhémence des discours faisant l’apologie de la violence dans la société. Dans cette lignée, la FJKL a condamné cette marche initiée par les responsables de l’église Evangélique Piscine de Bethesda dirigée par le pasteur Marcorel Zidor alias Marco.
La fondation a indexé la responsabilité du pasteur titulaire qui, sans réfléchir aux conséquences, a appelé ses fidèles à s’armer en vue de déloger les gangs armés par la violence.
« Ces appels à la violence en vue de porter les citoyens à se substituer aux forces de l’ordre se multiplient ces derniers temps dans l’indifférence totale des autorités établies qui laissent la société aller à son dépérissement », a fait remarquer la FJKL.
L’organisation souligne que le fait d’inviter les citoyens à s’armer les uns contre les autres et provoquer la violence dans les discours pastoraux sont des actes criminels prévus et punis par le Code pénal haïtien.
« Trois à quinze ans de prison est la peine prévue par la loi en la matière. Il est temps de faire respecter la loi. Ceux qui par leur discours ont provoqué ce massacre comme les auteurs de ce massacre doivent répondre de leurs actes », a plaidé la Fondasyon Je Klere (FJKL).
Cet organisme de défense des droits humains en a profité pour présenter ses sympathies aux parents des victimes tout en souhaitant que la justice sévisse contre les auteurs et complices de cet acte odieux et révoltant.