Sa w dwe konnen sou fenomèn fanm ak gason ki kole nan fè bagay

Entre le mouvement « Bwa kale », les actes criminels commis par les gangs armés et les morts violentes qui ne sont pas liées à la violence des gangs, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits Humains (CARDH) a recensé 1287 cas de décès de Janvier à août 2023 sur tout le territoire national.
Pas moins de 270 présumés membres de gangs ont été tués au cours de ces 4 derniers mois, suite à l’apparition du mouvement populaire « Bwa kale », selon un bilan du CARDH publié hier jeudi 24 août 2023.
« Ce mouvement a drastiquement impacté le marché du kidnapping (baisse pour le deuxième trimestre de 2023) ainsi que les autres modes opératoires des gangs comme les tueries, kidnapping, viols, pillages et incendies de biens. L’affaiblissement du mouvement occasionne en conséquence la résurgence de la violence des gangs. (Relation de cause à effet) », lit-on dans le rapport de l’organisme de défense des droits humains.
Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits Humains (CARDH) a aussi enregistré 747 personnes assassinées par les gangs. Ce qui confirme une augmentation par rapport aux données de l’année dernière, toujours selon le CARDH.
Par ailleurs, avec le mouvement « Bwa kale », des centaines de bandits ont été tués par la population ou stoppés par la police ou encore exécutés par le commissaire du gouvernement de Miragoane Jean Ernest Muscadin.
Selon les chiffres de l’organisation, 270 présumés membres de gangs ont été tués dans le cadre du mouvement « Bwa kale » parmi lesquels, 204 dans le département de l’Ouest, 38 dans l’Artibonite, 17 dans la Grand-Anse, 5 dans le centre, 1 dans le Sud et le Nord, 2 dans le Sud’Est et le Nord’Est. La police nationale d’Haïti a pour sa part stoppé 71 bandits au cours de ses opérations alors que le commissaire muscadin a exécuté 10 présumés bandits.
Si selon les données du CARDH, la baisse du mouvement « Bwa kale » a occasionné une augmentation des activités criminelles des gangs armés, la police pour sa part ne parvient toujours pas à repousser les bandits qui gagnent de plus en plus de territoire. De leur côté, les autorités font silence espérant la venue d’une force multinationale qui tarde toujours. Une attente qui semble être volée en éclat car les émissaires kényans ont précisé vouloir sécuriser uniquement les sites stratégiques, selon des sources diplomatiques citées par le journal américain Miami Herald.