Le PM Garry Conille invité à s’expliquer sur la présence d’une compagnie de sécurité privée en Haïti
Un article publié jeudi 23 février dans les colonnes du journal américain Miami Herald informe qu’au moins 20 policiers haïtiens ont déjà quitté le pays dans le cadre du programme Humanitarian Parole. Cet aveu d’un chef du département de l’immigration Jean Osselin Lambert, au journal Miami Herald, indique que selon les données fournies par la direction de l’immigration et de l’émigration (DIE), un tiers de la PNH a déjà produit une demande de passeport depuis l’annonce du programme.
Cette déclaration du chef du département de l’immigration survenue quelques jours plus tôt laissait comprendre que la Police Nationale d’Haïti, prisée à environ 9000 membres actifs, serait sur le point de perdre un tiers de son effectif avec le programme.
Une information corroborée par le Premier Ministre Ariel Henry dans son intervention lors de sa participation à la 44e réunion de la CARICOM pour ce mois de février.
Le chef du gouvernement avait en effet déclaré que peu après l’annonce du programme Humanitaire de l’administration Biden, 600 policiers haïtiens avaient déjà fait l’acquisition d’un passeport pour quitter le pays.
Les demandes élevés de passeport au sein de la PNH avaient conduit les responsables à ouvrir un bureau spécialement réservé pour les policiers et leurs proches, dans la commune de Delmas, au commissariat de Delmas 33.
En outre, parmi les milliers d’Haïtiens ayant déjà foulé le sol américain dans le cadre du programme communément appelé “programme Biden”, le responsable du Département d’État a déclaré que plus de 20 étaient des membres de la Police nationale d’Haïti.
Pour Jean Osselin Lambert, cette situation est tout simplement désastreuse pour le pays qui se trouve sous le poids grandissant de l’insécurité.
Aussi faut-il souligner que l’institution policière est de plus en plus défaillante pour ce début d’année qui a déjà enregistré plus d’une dizaine de mort dans le rang de la police, ce qui a poussé plusieurs agents notamment dans la zone de Liancourt, dans le Bas-Artibonite et plus récemment à l’Estère, à abandonner leur poste.