Scandale de détournement de denrées dans le Nord: PNCS passe à l’action
Selon les données du Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), avec 5 journalistes tués en 2022, Haïti se classe en deuxième position des pays ayant le plus de journalistes assassinés, derrière l’Ukraine qui en compte 13.
Depuis 2018, l’année 2022 a été la plus meurtrière pour les professionnels de la presse avec pas moins de 67 qui ont été tués à travers le monde.
En 2018 L’Ukraine occupait toujours la première position avec 15, le Mexique 13 et 7 en Haïti.
Cependant, selon les précisions du CPJ, 41 de ses journalistes et professionnels de médias sont morts en raison de leur travail alors que des enquêtes sont en cours pour déterminer la cause de la mort des 26 autres.
Par conséquent pour 2022 Haïti est placé en 2ème position avec 5 journalistes assassinés dans l’exercice de leur fonction tandis que les Philippines en ont eu 4 et le Mexique 3.
« En Haïti, les journalistes qui couvrent la violence des gangs, la crise politique et les troubles civils déclenchés par l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021 font face à une recrudescence alarmante des attaques violentes » rapporte le CPJ, rappelant que parmi ces victimes deux d’entre eux ont été tués par la police: Maximilien Lazard et Romelson Vilcin.
Quatre autres, Frantzsen Charles, John Wesley Amady, Tayson Lartigue et Wilguens Louis-Saint ont été assassinés par des gangs armés tandis que Francklin Tamar, a été tué par deux individus non identifiés à moto.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moise le 7 juillet 2021, la crise sécuritaire s’est intensifiée en Haïti, n’épargnant personne notamment les journalistes. Ces derniers travaillent dans un environnement de plus en plus hostile. Certains ont dû quitter le pays à cause des menaces, d’autres se sont fait attaquer ou enlever, citons le cas du journaliste Roberson Alphonse blessé par balles par des individus armés en octobre 2022 alors qu’il se rendait à son travail, et l’enlèvement récent du journaliste de la radio vision 2000, Jean Thony Lorthé..
Pour le CPJ, outre la guerre en Ukraine où les journalistes font face à d’énormes risques et l’Amérique latine qui a été la région la plus meurtrière pour la pratique du journalisme, les mécanismes de protection des professionnels de la presse sont insuffisants.
Lors de la journée internationale pour la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes le 2 novembre dernier, l’UNESCO avait estimé à 86% le taux d’impunité pour ces crimes.