Éducation : le ministre Nesmy Manigat fait l’apologie de la langue créole à l’UNESCO
Plus de deux cent millions de dollars américains ont été collectés grâce au prélèvement des frais de $1.50 sur tous les transferts effectués pour la période allant de juin 2011 à mars 2022, a indiqué la BRH dans un rapport fraîchement publié. L’utilisation de ce fond reste peu claire.
Le prélèvement de $ 1.50 sur tous les transferts représente une véritable manne pour les dirigeants de l’État. « Au total, 149 513 271 transferts privés ont été enregistrés de juin 2011 à mars 2022 » a informé l’économiste Enomy GERMAIN, citant le récent rapport de la Banque de la République d’Haïti.
Depuis le mois de juin 2011 jusqu’à date, l’État prélève un frais de 1.50 $ de toutes les opérations de transferts privés. Cela a permis de collecter un total de 224 269 906 USD. Quelle aubaine ! L’utilisation de ce fond qui devrait être pourtant alloué à des programmes scolaires dont le programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (PSUGO) laisse à désirer. Les dirigeants auraient fait des prélèvements à d’autres fins, de l’avis de divers observateurs.
Tout avait débuté sous l’administration de l’ancien président Joseph Michel Martelly en Juin 2011 suite à la publication d’un premier circulaire #98 et 07. Il a fallu attendre cinq ans pour doter ce programme d’une loi intitulée : Fond National d’Éducation (FNE). Le gouvernement avait déposé ce projet de loi à la chambre des députés en Juin 2012 et il a été voté 5 ans plus tard.
Le système éducatif délabré, les banques commerciales, les représentants de l’État… Qui sont les véritables bénéficiaires de ce programme controversé ? Où sont passés les 1,50 USD ? Il n’existe aucun rapport exhaustif sur l’utilisation de ce fond qui, d’ailleurs, fait l’objet de diverses accusations.
De juin 2011 à aujourd’hui, ce programme qui a été conçu pour venir en aide à l’éducation est émaillé d’accusations de corruption. Nonobstant les allégations, des organismes de lutte contre la corruption telles que l’ULCC et l’UCREF n’ont pas voulu faire lumière sur l’utilisation de ce fond. Or, le Ministère de l’Économie et des Finances a révélé, à travers son projet de loi de règlement, qu’il n’existe aucune transparence dans les utilisations de ce fond.
À titre de rappel, de 2015 à 2020 plus de 7 milliards de gourdes avaient été décaissées si l’on se réfère aux différents rapports non détaillés publiés par le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF).