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Pas moins de 27 maisons ont été incendiées dans la commune de Montrouis par des civils armés, le week-end écoulé. Des habitants de la zone imputent la responsabilité au maire titulaire de la ville qui, pour sa part, rejette en bloc ces accusations.
Les habitants de plusieurs localités de la commune de Montrouis ont connu une fin de semaine agitée après que des individus lourdement armés ont attaqué certaines localités entre le 5 et 9 avril dernier. Aucune perte en vies humaines n’a encore été signalée.
Un conflit terrien qui remonte à l’année 1990, serait à la base de cette situation chaotique selon les informations disponibles. Certains habitants ont mis en cause le premier citoyen de la ville, Blaise Elysée.
« Nous avons vécu un week-end cauchemardesque. Des individus lourdement armés qui se réclament propriétaires de plusieurs habitations, ont tiré, brûlé et saccagé tout ce qui se trouvait sur leur passage », a déclaré Tessy Vilcius, membre de l’organisation « Tèt Kole ti peyizan Ayisyen ».
À en croire M. Vilcius, ces individus lourdement armés sont à la solde du maire Élysée et d’un huissier au tribunal de paix de la commune dont l’identité n’a pas été dévoilée.
« Des d’individus lourdement armés ont fait irruption à la fin de la semaine dernière dans plusieurs localités et y ont semé la pagaille, prétextant qu’ils sont les propriétaires des portions de terre occupées par des paysans depuis plusieurs décennies. Au total 27 maisons ont été incendiées », a indiqué le président du conseil communal, Blaise Elysée qui affirme avoir perdu le contrôle de cette situation.
Plus loin, M.Elysée nie en bloc toute implication dans cette affaire, appelant la population au calme.
Depuis l’instauration de ce climat de tension le mercredi 5 avril dernier, des centaines de personnes ont fui leurs quartiers pour se réfugier dans des zones montagneuses, par peur d’être attaquées. Pour l’heure, aucune présence policière n’a été remarquée dans la commune.
Depuis ces évènements, les habitants vivent avec la peur au ventre. Les activités scolaires, le transport en commun, le marché public et le secteur informel fonctionnent au ralenti. Les riverains redoutent une possible réapparition de ces individus armés.
Rappelons que le 12 mars 1990, une trentaine de militaires et de civils armés avaient massacré à Piatre, commune de Montrouis, des pauvres paysans dans le cadre d’un conflit terrien.