Dossier Corruption-CNE : arrestation de l’ancien député Cholzer Chancy

Le Conseil des ministres de ce vendredi 28 février s’est tenu avec une absence remarquée : Emmanuel Vertilaire. Le représentant du Parti Pitit Dessalines, également responsable du chantier Justice et Sécurité publique, a refusé d’y participer, dénonçant le manque de sérieux et d’urgence de ses collègues du Conseil présidentiel de transition (CPT) face aux véritables problèmes de la population.
Dans une note officielle, Vertilaire a souligné que le contexte actuel exige des actions concrètes plutôt que des querelles politiques ou de l’indifférence. Selon lui, seule une gouvernance fondée sur l’harmonie et la concorde peut permettre d’apporter des solutions durables aux difficultés du peuple haïtien.
Le conseiller-président a également critiqué le manque de cohésion au sein du haut commandement de la Police nationale d’Haïti (PNH), un dysfonctionnement qui, selon lui, entrave toute réponse efficace aux défis sécuritaires du pays.
« Il est impératif de restaurer l’ordre, de garantir la justice et de répondre aux attentes légitimes de la nation afin de créer les conditions nécessaires à l’organisation du référendum et des élections générales », a-t-il martelé.
Des tensions grandissantes au sein du CPT ?
Dix mois après sa mise en place, le Conseil présidentiel de transition fait face à des critiques de plus en plus virulentes, notamment en raison de son incapacité à juguler la crise sécuritaire. L’absence de Vertilaire au Conseil des ministres pourrait-elle être un signe de discorde au sein de l’exécutif ?
Sa prise de position intervient quelques heures après une rencontre avec des diplomates américains, au cours de laquelle les discussions ont porté sur la sécurité, l’insécurité alimentaire, le référendum et les élections générales.
Pour l’instant, les autres membres du CPT n’ont pas encore réagi publiquement aux déclarations de leur collègue.