La situation sécuritaire en Haïti continue de se détériorer, notamment pour les enfants, qui sont de plus en plus exposés à des violences graves. Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, a exprimé sa profonde inquiétude face à la vulnérabilité croissante des mineurs dans un pays où les gangs armés imposent leur loi.
Dans un récent communiqué, Mme Gamba a dénoncé les violations massives des droits des enfants, amplifiées par un climat de brutalité et de chaos. Elle a particulièrement souligné l’utilisation de la violence sexuelle, notamment le viol et le viol collectif, comme armes de guerre par les bandes armées. Une tragédie récente, le massacre de Pont-Sondé, aurait coûté la vie à plusieurs enfants, illustrant l’ampleur de la crise.
Les données des Nations Unies révèlent une escalade sans précédent. En 2023, 41 cas de violence sexuelle sur mineurs avaient été recensés. En 2024, ce chiffre a bondi à plus de 400 cas, soit une augmentation de 1000 % en seulement une année. Ce phénomène frappe particulièrement les filles, transformant la crise sécuritaire en une urgence humanitaire.
Virginia Gamba a exhorté les autorités haïtiennes, la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à agir immédiatement pour protéger les enfants des violences, y compris sexuelles, et à prévenir leur implication dans les hostilités.
« Il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour garantir un environnement sûr aux enfants d’Haïti, où ils pourront grandir loin de la peur et de la violence », a-t-elle déclaré.
Cette crise humanitaire met en lumière l’urgence de protéger les droits et la dignité des plus vulnérables. Plus que jamais, il est indispensable de lutter contre l’impunité et de rétablir un climat de sécurité dans un pays plongé dans le chaos.