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Des individus armés ont attaqué et pillé les locaux de l’hôpital des Missionnaires de la Charité, situé à Bas-Delmas, avant d’y mettre le feu, réduisant en cendres les rares équipements et infrastructures encore présents. Cet hôpital assurait chaque année des soins à des milliers de patients.
Lors de cette attaque, survenue dans la soirée du samedi 26 octobre, les bandits ont emporté des bancs, des lits, des lampes, des infrastructures énergétiques et des appareils médicaux, selon Vatican News. Comme d’autres institutions privées ou publiques situées à Bas-Delmas — un territoire contrôlé par le chef de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue — ce centre hospitalier a été dévasté, creusant davantage le déficit du secteur de la santé dans la région déjà fragilisée.
Cette attaque survient quelques mois après que les religieuses ont reçu l’ordre de la Police nationale d’Haïti (PNH) de quitter la zone, en raison de la recrudescence des actes de banditisme. Bien qu’elles n’aient pas été auparavant ciblées, c’est la première fois que l’institution subit directement une attaque depuis son installation en Haïti.
Témoin des conditions inhumaines auxquelles faisaient face les patients de l’Hôpital Général, Mère Teresa avait fondé en 1979 la Maison des Sœurs de la Charité. Depuis, l’institution a soigné plus de 30 000 personnes par an, venant de divers quartiers de la capitale et de Bas-Delmas. En plus des soins médicaux, les missionnaires de la Charité apportaient une aide alimentaire aux populations démunies des environs.
La récente vague de violence qui frappe le centre-ville de Port-au-Prince et ses environs a provoqué un exode massif des habitants. La majorité des institutions privées et publiques ont été sabotées, pillées, puis incendiées par des membres de la coalition « Viv Ansanm », dont de nombreux centres de santé. Le journal Le Monde rapporte que six hôpitaux sur dix ont suspendu leurs activités à Port-au-Prince, suite aux attaques et pillages orchestrés par les gangs armés. L’émigration massive des soignants, fuyant le risque de kidnapping, aggrave encore la crise du système de santé.