
Après plusieurs mois de combats acharnés, Solino est sur le point de succomber à l’offensive des gangs de la coalition « Viv Ansanm ». Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPN-17) annonce une défaite imminente de cette zone, qui résiste depuis neuf mois aux attaques répétées des gangs, et dénonce un complot visant à livrer la capitale aux forces criminelles.
Cette fois, les habitants de Solino n’ont pas pu enrayer l’avancée des assaillants. Une grande partie du territoire est désormais sous le contrôle de « Viv Ansanm » depuis le 17 octobre. Des dizaines de maisons ont été incendiées dans les zones conquises, obligeant des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Le SPN-17 considère la bataille comme presque perdue et accuse l’État de complicité dans ce qu’il qualifie de complot pour céder la capitale aux gangs.
Le risque de voir les quartiers de Solino et Nazon totalement dominés par des bandits est élevé, malgré la proximité d’institutions comme l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO), les Forces Armées d’Haïti (FADH), la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementale (BOID) et le Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO), a dénoncé le SPN-17 dans un message publié sur X (anciennement Twitter). Le syndicat y exprime son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une manœuvre visant à sacrifier la capitale.
Le SPN-17 salue le courage des policiers engagés dans la lutte contre les criminels à Solino et ses environs. Cependant, la bravoure des agents de la PNH, mobilisés depuis plusieurs mois, ne suffit pas. Les syndicalistes demandent ainsi la démission de certains dirigeants qu’ils jugent incompétents.
Depuis le 17 octobre, les bandes armées de « Viv Ansanm » multiplient les attaques contre Solino, obligeant des milliers d’habitants à fuir. Certaines maisons ont été pillées avant d’être incendiées. La PNH a annoncé la mise en place d’une base dans ce quartier pour tenter de repousser les gangs, mais cette initiative peine à porter ses fruits, les criminels continuant de gagner du terrain.