À quelques pas de l’aéroport international Toussaint Louverture et à proximité du ministère de la santé publique et de la population (MSPP), Maïs-gâté est devenu un lieu de réception des cadavres, principalement des victimes de balles, ces derniers mois. Les habitants de la région métropolitaine expriment leur inquiétude, tandis que les résidents locaux exhortent les autorités à prendre des mesures pour résoudre ce problème alarmant.
Dans un amas de détritus, des cadavres, principalement des jeunes garçons, sont étendus au milieu de la route, nus et marqués de traces de balles presque quotidiennement. Une odeur nauséabonde enveloppe la zone entière. Les insectes, les chiens et les cochons se nourrissent des dépouilles, créant une scène funeste.
Maïs-gâté s’est malheureusement imposé comme le premier lieu de recherche en cas de personnes disparues, en lieu et place des commissariats, hôpitaux et morgues.
Madame Julien, une commerçante de Delmas 19, a découvert le corps de sa fille de 19 ans sans vie, dénudé, avec deux impacts de balles à la tête et une corde autour du cou, sur un tas de détritus à Maïs-gâté. Sa fille avait été portée disparue depuis deux jours et avait été vue pour la dernière fois à une fête chez une amie à Delmas 30, en compagnie d’un motocycliste que plusieurs personnes identifient comme son petit ami. Le corps de ce dernier a également été retrouvé au même endroit.
Les résidents de la région expriment leur mécontentement envers les autorités étatiques en raison du manque de réponse aux événements alarmants à Maïs-gâté, bien que celles-ci soient responsables de garantir le droit à une vie saine pour les citoyens. Ils demandent au ministère des travaux publics, transport et communication (MTPTC), d’envoyer les équipements nécessaires pour nettoyer la région jonchée de déchets.